dimanche 26 octobre 2008

Sortir de l'âge du feu


Les pourfendeurs des visions écologistes les décrivent - c'est devenu un cliché de café du commerce - comme des appels au retour à l'âge des cavernes.

Premièrement, nos ancêtres du paléolithique méritent surtout une pensée admirative et reconnaissante plutôt que de la condescendance et du mépris. Pour survivre, perpétuer l'espèce et avoir permis les civilisations qui leur ont succédé, ils ont fait preuve de courage, de ténacité, d'ingéniosité, de solidarité et de respect de leur environnement (même s'il était culturel et non délibéré). Ils ont au fond réussi leur pari alors que nous risquons de rater le nôtre.

Deuxièmement, la révolution industrielle n'a au fond rien fait d'autre que de faire du feu, toujours plus de feu, encore plus de feu. Elle a transformé la Terre en une immense caverne dotée de foyers toujours plus démesurés, toujours plus contraignants à alimenter, toujours plus déstabilisants pour la biosphère. Feux de bois et de charbon pour la vapeur, combustion déraisonnable de pétrole, fuite en avant dans le feu nucléaire.

Les pensées écologiques proposent justement de sortir de cette carbonique orgie de feux pendant qu'il est encore temps.

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